Et bien nous y voilà.
Je regarde ce virement, le dernier, sur mon compte représentant mon salaire, un "ch’tit" bout qui va me permettre de vivre très modestement jusqu'à la fin du mois prochain.
Ils ont compté 15 jours, jusqu'au 15 Septembre, le top départ des suspensions de salaire pour les "rebelles" comme moi.
Que nous sommes vilaines ! Semblent-ils dire en nous pénalisant ainsi.
J'imagine ceux qui ont apposé ces "sommes", ont-ils ressenti un certain mal-être, une forme de honte envers ses collègues dont ils connaissent le dur travail auprès de la population la plus vulnérable ? Où ont-il avec irritation envoyé ces "rémunérations" en se réjouissant un tant soit peu, se disant qu'on le méritait finalement ?
Je ne sais, et après tout, quelle importance à présent ?
Je ne panique pas, enfin, je tente de la maîtriser cette drôle de boule en forme de peur, je la sens monter en moi, prête à éclater jusqu'à m'en faire mal.
Mais non, je refuse, je refuse d'abdiquer parce que c'est mon combat, c'est LE combat, le Dernier, je le sais, je le sens.
La dernière résistance pour Celui que j'aime, ma raison d'être, ma raison de vivre : Jésus-Christ.
Ce vaccin, ce lent poison imposé avec une liberté bradée au détour d'un QR code, je ne peux, c'est au dessus de mes forces. Si j'abandonne, je trahie ce pour quoi j'ai toujours cru, ma Foi...et ceux qui résistent pour la même raison, la même espérance.
Et puis il y a eu cet appel, le dernier d'une connaissance qui m'avoue qu'elle l'a fait.
"Fait quoi ?"
- Le vaccin, parce que tu vois, Muriel, il y a la maison et puis ma fille qu'il me faut aussi aider encore, elle gagne si peu. Oui, et dépense trop surtout, sans doute. Je me retiens de rire, ou de pleurer.
Que se passe-t-il chez certains de mes frères et sœurs ?
Notre Seigneur, notre rédempteur dont le sang s'est répandu pour nous, afin d'accéder à l'éternité avec LUI, pour régner avec LUI, sur un monde qui se meurt afin de le restaurer et qu'IL va bientôt saisir avec Justice et Puissance des mains de ces hommes-esclaves à la solde d'un chérubin vaincu il y a 2000ans...vaut-il encore 30 pièces d'argent ? Ou une maison à crédit ? Un travail ? Un voyage ? Une retraite ?
Le Titanic sombre et certains arrangent encore les transats pour bronzer, avec l'orchestre qui joue sous les ordres d'un commandant qui en connait déjà les notes, celles d'une fin tragique et sans retour.
Les manifestations se multiplient, je lis et entends les récits de ceux qui défilent ce qui m'irrite oui vraiment.
Ils vont, ils crient, ils parlent, ils rient, se soutiennent d'une certain manière, s'écoutent un peu et puis...repartent chez eux. Pour le samedi suivant.
Ouah!!!!!
Ont-ils compris dans quel monde nous avons été brutalement projetés depuis un certain temps déjà et qui s'est révélé en pleine lumière ces derniers mois ?
Non ! Ils n'en ont pas vraiment conscience parce qu'ils ne connaissent pas les Écritures. Ils ne connaissent pas Dieu. Ils ne savent pas qui ils sont vraiment, le pourquoi de cette planète, celle de leur naissance, la raison de leur existence. Ils ne savent rien.
Alors ils croient tout. Ils croient que demain sera mieux, que tout va rentrer dans l'ordre que c'est un mauvais moment à passer. Qu'il suffit de courber la tête, de manifester, de crier à l'injustice, et puis après tout, il se produira bien quelque chose, les élections sont pour bientôt, non ?
Folie que tout cela !
Ils sont là, partout dans toutes les sphères de notre société, au plus haut niveau, ils détiennent tout, ils contrôlent tout, et ils nous lâcheront plus.
Parce qu'il y a un plan derrière lequel se cache, pour l'instant, un être des plus abjects qui est imprégné d'une telle haine pour l'humanité qu'elle pourrait la consumer en un instant s'il en avait le pouvoir !
Mais Dieu veille, IL est omniprésent, IL est omniscient, et IL contemple ses fils et ses filles qui ne cèdent pas, jusqu'à perdre tout, pour LUI.
Je fais partie de ceux-là.
Demain, je vais commencer à préparer mes bagages, prendre ce qui est essentiel, récupérer les affaires que j'ai laissé à l'Ehpad où j'ai travaillé ces dernières années. Je tente de me remémorer avec amusement et un peu de tristesse tout de même, les objets laissés dans mon casier.
Voyons voir, une petite montre de blouse rigolote, un aimant, des stylos et des feutres et...ah oui, un petit jeux que j'avais confectionné pour l'unité protégé Alzheimer, pour booster leur mémoire et les faire rire, leur rappeler ce qu'était la vie, celle qui s'effaçait un peu plus chaque jour de leur esprit et qui existait pourtant, encore, bien caché, presque secret un lieu qui s'appelle l'âme. Dont Dieu seul avait accès.
Je sens les larmes brouiller ma vue tout à coup, mon Dieu que j'aimais bien ce job même s'il me m'étais dans tous mes états, souvent !
Soupire...
Demain, oui demain, je vais commencer à sélectionner ce qui est important pour le mois, et ce qu'il ne l'ai plus finalement. Prélèvements, virements, lettre à mon propriétaire, bref, tout ce qui va effacer ma vie ici.
Je ne sais pas où je vais, et j'avoue que...je m'en fiche un peu. J'ai envie de dire, là, où Dieu me veut. C'est tout.
Mais il est tard, la nuit est tombée depuis longtemps et je me sens lasse tout à coup, mais si libre, délivrée et comme soulagée car je sais que j'ai fais le bon choix.
Je vais me coucher. Demain sera un autre combat.